J’arrive a jeun de là où les gens fuient l’orage / Les pieds dans le ruisseau et la colombe bien en cage / Je suis l’homme dans la cité, un peu dépravé / Je suis l’ombre des chansons, errant sur les pavés / Bien obligé d’en rire quand on a que l’humour / Il y a bien La Tendresse mais Le Pendu vit sans amour / Depuis mon enfance et l’âge idiot voici 10 ans / Je pratique le hip hop, et la valse à mi-temps / Je ne sais pas si la lumière jaillira demain / Au printemps ou jamais et mille pardons si j’en sais rien / Sur la place il pleut, et cela depuis hier / Ne me quitte pas sans avaler une dernière bière / Les désespérés poursuivent la mort sur le macadam / Et c’est comme ça je crois de Vesoul à Amsterdam / Quand maman reviendra le Bon Dieu sera déjà loin / Du côté de l’ivrogne et des paumés du petit matin
En digne moribond j’allume le gaz et puis attends / De réveiller la flamme de la chanson des vieux amants / Les Marquises et les Bourgeois ont leurs châteaux en Castille / Pendant que les singes de mon quartier caillassent la Bastille (X2)
L’amour est mort, mais les cœurs tendres attendent toujours / L’aventure finie en litanie pour un retour / Il neige sur Lyon quand je sors de la baraque / Traine entre les Filles et les Chiens avec le Grand Jacques / Je suis un soir d’été, aux environs de Mai 40 / Les vieux se rappellent encore de mes chansons décapantes / Tous parlent de temps mais je ferai bien sans lui / Merde, Pourquoi faut-il que les hommes s’ennuient / Avec élégance je salue bien bas mes pairs / De Bruxelles à Varsovie après les bonbons l’éther / Des chansons sans paroles dégringolent par les fenêtres / Quand Fernand et Clara achèvent leur tango funèbre / Je suis de ces timides qui allument la mèche par les deux bouts / On oublie jamais rien et surtout pas de vivre debout / De vaines prières païennes mais la haine nous restera / Nous sommes tous ces condamnés attendant leur dernier repas
En digne moribond j’allume le gaz et puis attends / De réveiller la flamme de la chanson des vieux amants / Les Marquises et les Bourgeois ont leurs châteaux en Castille / Pendant que les singes de mon quartier caillassent la Bastille