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Coït Interrompu
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J’ai pas posé la première meuz, t’as déjà cliqué sur « j’aime » / t’as moins de chances de nous clasher que de revoir Elvis sur scène / on est meilleurs que les mecs d’avant : qu’est-ce tu me parles de relève ? / les montagnes ne se rencontrent pas, toi tu manque de relief / Tu viens nous test avec un vilain flow à coucher sous les ponts / et tu finis tout seul comme François Feldman au Téléthon / j’écris l’album de 2020 pendant qu’ta team tise / échappé de la banlieue la plus sauvage des 80’s / T’insulte mon crew sur des forums mais en secret je sais qu’tu kiffes / j’te fais l’effet d’un spectacle de Dieudo au dîner du CRIF / j’attends ce jour où mon son deviendra commercial / les enculés te préfèreront toujours si tu crève la dalle / Trop d’épouvantails normal que l’rap soit un feu de paille / c’est drôle depuis un an les mecs numérotent tous leurs freestyles / bouge : j’voudrais pas salir ta jolie robe en tulle / MC allé sans rancune si je t’encule
Les bons rappeurs s’font rare comme un travelo au Lido / tu sers à rien comme une pute qui se foutrait au lit tôt / connard : t’as fais 3 concerts tu t’prends pour Ringo Star / t’as les petites couilles de Klaus Barbie et la grande bouche d’une porno star / J’écris mes couplets au mètre et puis je découpe / du coup j’en ai encore 200 derrière celui qu’t’écoutes / tu viens pour un clash tu finis défoncé comme Whitney / cherche pas la meilleure rime chacun de mes 16 est un medley / Le rap ça veut rien dire comme un muet qui fait la tronche / disons qu’c’est triste comme un génie qui fait la plonge / tes rimes sont pathétiques même les fans de Shym ricanent / ton flow n’a aucun sens comme la discographie de Freeman / Grâce à nous les jeunes connaissent Lyon et la rhétorique / j’ai l’feu sacré comme un pyromane préhistorique / même les langues de pute connaissent mes textes allé ne nie pas / j’finis même pas l’travail comme une fille qui ne jouie pas…
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2. |
Kamasutra Song
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Ça commence par de jolies cuisses glissées dans un collant / des doigts qui se resserrent autour d’une taille en nœud coulant / une berçeuse érotique seule réponse à l’indolent / des lèvres posées sur un étrange goulot et s’y saoulant / assis dans ma chaise longue je pense aux courbes des poitrines / laisse tourner un disque d’Isaac sur la platine / étourdi par la balançoire des hanches d’amazones / beaucoup de chiens mais peu de courses de levrettes dans ma zone / une nostalgie précoce m’a broyé je connais par cœur / quand la mort éjacule une soixantaine de fois par heure / les corps serrés puisque jouir empourpre les joues / et les jours disparaissent dans ton écrin à bijoux
Je rejoue l’acrobate plus léger qu’un vol de mouettes / buvant ta libido quand les idiots préfèrent le Moët / demain sera désert / logique si je profite / et chaque fois nouvelle je redeviens ce néophyte / l’amour est un vieux fou faisant la guerre à des moulins à vent / pris dans la dentelle pour mieux leurrer le rêveur ardent / puis je reprends le dessus en bon missionnaire / ne consomme pas d’héro mais manipule des petites cuillères / je relis Sade et la Mécanique de Calaferte / songe que les théâtre du sexe payant on forme d’estafettes / goûte la liberté en attendant que l’aube s’étire / je suis celui qui reste à la maison afin d’écrire
Menant sa barque dans l’orgie le tendre amant meurt harassé / l’ivresse est meilleure au pied des vignes enlacées / chacun sa belle endormie sur fond de beaux versets / j’écris en sirotant un thé au lotus renversé / dehors les gosses jouent à cache-cache sous un petit pont / une mystérieuse entrevue mais pas de job me dit-on / la vie comme le sexe n’est qu’une intrigue à long cours / et pour fuir le temps je prendrai tes jambes à mon cou / te glissant l’offrande secrète sans plus de digression / je suis un bateau ivre dans la tempête des sécrétions / jeune herboriste goûtant à l’orchidée fendue / mon matelas posé entre les branches de l’arbre défendu
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Papier d'Arménie
03:30
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PAPIER D’ARMENIE
J’rentre dans l’industrie comme un pénis dans une trentenaire vierge / La concurrence peut toujours brûler 69 cierges / Ils jouent les nerveux quand mon crew fait dans la guerre sale / La jeunesse a le goût plus corrompu qu’un DA d’Universal
Le rap conscient me fait chier comme un repas noich pas frais / Nous contre eux c’est genre un myopathe que Bud Spencer bâfrait / Les rappeurs engagés comme nouveaux chiens de la morale / Combien de ces enculés sont bénévoles pour le Samu Social
Face à leur mouvement j’pratique le rire de Démocrite / Le rap français c’est genre : La Conjuration des Hypocrites / Ils se prennent pour d’autres comme des traders aux portefeuilles trop mince / Tandis que pour eux nous ne sommes que des petits guignols de province
Ils nous ignorent car ils savent bien qu’on défoncerait leur biz / Pourquoi bouffer sa merde quand on peut grailler chez Bocuse / Mes potes sont trop sanguins et nos rivaux souffrent d’anémie / Dans ce milieu puant j’écris mes textes au papier d’Arménie
Ils parlent de style, de gun, de shit, d’alcool, de taule, de fric / De tass, de sapes, de club, de G’s, de buzz, de biz, de came, de clip / Ça fait rêver les ados du monde rural et les petites connes / Les jeunes MC’s qui vendraient boul’ et mère pour des p’tits com’ X2
Rien à foutre du mouv, rien à foutre de votre respect / J’rappe pour les gens pas les colonnes de ta presse spé / Des mecs de 30 piges parlent de shit et portent du Lacoste / Vous êtes ringards comme la moustache et la coupe à la brosse
Une rime de plus sur Sarkozy et tous se croient subversifs / Faire du buzz grâce à Zemmour pour des super bifs / Vous êtes aussi dangereux qu’un skeud de Sacha Distel / La Révo comme fantasme des meilleurs élèves du système
Les rebelles collaborent normal que les rappeurs soient tous tondus / Pathétique comme le poster de Scarface sur ton mur / Tous aguicheurs comme la scène du cunni dans Ken Park/ Plus de mythomanes que de pochtrons dans un open bar
Allé ta gueule y’a que tes potes qui pensent que t’es le king / Tu te prends pour Kid Dynamite mais t’as jamais tâté le ring / 2 passages en radio et les gars se croient au Cargenie / Dans ce milieu puant j’écris mes textes au papier d’Arménie
Ils parlent de style, de gun, de shit, d’alcool, de taule, de fric / De tass, de sapes, de club, de G’s, de buzz, de biz, de came, de clip / Ça fait rêver les ados du monde rural et les petites connes / Les jeunes MC’s qui vendraient boul’ et mère pour des p’tits com’ X2
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5. |
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J’ai l’intention de perdre mon bras de fer avec le temps / le poids des jours fait que je touche le sol si je me pends / si je me rends, c’est presque pire que mourir ignorant / j’observe le torrent gris-vert et saute du pont Paul Morand
Je fais la guerre avec moi-même dans des recoins d’âme douillets / je perds et je sers contre moi ma pile d’épais feuillets / j’ai 4 romans en cours et pour vos morts de beaux œillets / et je jacte ma rhétorique comme Isocrate du haut d’un mausolée
Les rues se vident et se remplissent en marées de membres vains / chaque seconde est un abysse léchant ton entre-sein / des hanches de femmes sans noms comme des balanciers d’airain / des iris, des erreurs, des vas-et-viens entre des reins
Mes nerfs optiques ont la bougeotte avalent des ciels et des sonnets / je ris face au terre-à-terre tentant d’atteindre des sommets / je compte mes vies à la lumière d’une bougie dans un hôtel / moi je n’existe pas : et toi quel est ton secret ?
(Refrain)
Rien à envier à Dieu, moi j’ai ma propre bombe H / avale mon 10e café sur fond de Johnny Cash / écris un texte de plus à brûler pour ne pas laisser de trace / je suis en expansion littéralement je manque de place
Rêver de plages et d’océans bleus cyans / rechignant à pénétrer vos crânes de mon œil oscillant / j’ai ma lanterne au bout d’une plume et je progresse à tâtons / hurlant mes aboiements comme Diogène devant Platon
Hypothèse d’échappatoire dans le sourire d’une jolie brune / hypophyse déclamatoire dans le soupir me suffit plus / j’ai des grenades dans la bouche, du napalm au fond d’une veste / afin que les vers du temps ne retrouvent plus rien de mes restes
J’ai la couleur des songes et le son d’un violoncelle / j’écris de belles mesures quand le pire de moi s’amoncelle / je m’fiche de vos croyance comme des philosophes allemands / quand chaque lambeau de réel est à cramer intégralement
(Refrain)
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6. |
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Ne lève pas ta main en l’air les vautours ne sont pas loin / Au royaume des bâtards les fils de pute ne sont pas moins / On tente de réussir par la voie légale, on gratte / A la fin on t’encule avec un sourire de démocrate / C’est triste pour être honnête nous sommes les cocus de l’histoire / Les éternels lésés, la pulpe morte dans le pressoir / Des pseudo-politiques sociales pour juguler l’hémorragie / L’emploi disparait j’vois des tours mais peu de magie
Je frôlerai bien l’abandon, Calaferte en parangon / Parlons bien mais parlons court leur foutu JT rend con / En attendant d’échouer encore j’ai de l’encre à délayer / Je recherche un boulot au fond même pas bien payé / J’avale du béton, le métro me sort par les narines / Y’a bien que les gros poissons qu’on ne roule pas dans la farine / On se rappelle qu’on est des hommes quand la folie nous fait du gringue / Plus je lis Proudhon plus j’ai envie d’acheter un flingue
En bon cadavre social je prends mes rêves pour des désirs / Ils plastifient les cartes d’électeur pour ne pas qu’on les déchire / La république est fun on la kiffe jusqu’à Oran / Et même les anarchistes taillent des pipes au Grand Orient / Bienvenu dans le plus grand cirque à ciel ouvert d’ici / Plus de mange-pavés que de cols blancs à Washington DC / Un pur attrape-couillon pour amateur de gros manèges / Bien tricard comme un énorme étron dans la neige
(Refrain)
On a tous nos chances au départ, garde ça pour les naïfs / Pour les étudiants qui crient le nom du Che dans les manifs / C’est la crise et c’est bizarre y’a du lait pas qu’au p’tit dèj / Ça rassure la bourgeoisie d’ignorer ses privilèges / L’appât d’apparat c’est cool mais quand t’as pas d’appart / Tu trouves ça limite obscène et manger bio tu t’en tape / La carotte et le mérite, ils disent le talent est en toi / Et toujours pas de case MC dans mon formulaire Pôle Emploi
Ils causent démocratie mais n’ont pas lu Le Léviathan / Riant dans des débats télé au néant plus qu’épatant / Et pas l’temps, et pas tant de chichi pour ces connards / Quand même la France raciste pratique le travail au noir / J’dors moins que je fais la queue dans leur administration / Trouve-moi un job avant qu’j’en vienne à la séquestration / Chaque mois c’est la grande mascarade des syndicats / Ça dit quoi ? Que le monde du travail peut pas me dicave
Mon diplôme est une vanne comme le poste de Fillon / La méritocratie un conte un peu comme Cendrillon / Plutôt que tourner sa veste la girouette veut pivoter / Perdants du système ne faites pas la tronche et puis votez / Aujourd’hui est le premier jour du reste de ta rente / La mort de la culture fait les beaux jours de la Banque / J’ai beau taffer je suis 2 fois en-dessous vos salaires moyens / Tu sais bien où tu peux te foutre ton statu citoyen
(Refrain)
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Lucio Milkowski Lyon, France
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